Domingo le vendredi
Je vous avais présenté, dans mon mini billet du 23 janvier, Domingo MUJICA, le 1er alto de l'Orchestre national de Toulouse. Eh bien figurez-vous qu'hier Aline m'a téléphoné pour me dire qu'elle avait une place pour moi de sa part au concert du soir. Nous sommes donc allés tous les trois, Jef, Aline et moi savourer le concert symphonique de l'Orchestre national de Montpellier, pour fêter la saison de la Turquie en France.
Au programme :
1) Suite, Opus 14 pour orchestre, de Ahmet ADNAN SAYGUN, qui est un compositeur contemporain que je ne connaissais pas. Il a été formé à Paris auprès de Vincent d'Indy et est ami de Bartok, avec qui il a collaboré dans ses recherches ethnomusicales. La suite m'a convaincue que ADNAN SAYGUN est un grand parmi les grands.
NB : Vous avez vu : il porte un béret ! Comme Domingo ! Mais ça va beaucoup mieux à ce dernier. Pas le même âge, non plus...
2) Le concerto pour piano en sol majeur de Maurice. Du RAVEL égal à lui même et plutôt enjoué.
3) La symphonie (dé)concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol KV 364 (on dirait une plaque d'immatriculation, je sais), de Wolfgang Amédée. Plus pertinent que suave.
4) Le concert pour deux pianos et orchestre en ré mineur de Francis POULENC. Meilleur que ne veulent faire croire ses prédateurs.
Ces pièces n'ont pas échappé à la Direction assez franche de Lawrence Foster (qui incite tout le monde à applaudir rappels sur rappels), ni à la dextérité de pianistes tels que Hûsseyin SERMET (époustouflant) ou les soeurs Ferhan et Ferzan ONDER (aux habits de lumière), ni non plus à la virtuosité d'Attila ALDEMIR au violon et Orhan CELEBI à l'alto (dans un dialogue dynamique). Et, bien sûr, nous étions toutes ouïes pour notre alto favori en la personne de Domingo MUJICA, qui a partagé avec nous les "pâtes à l'italienne d'après le concert" de la virtuose des fournaux, j'ai nommé Aline (pour qu'elle y revienne).
PATES D'APRES LE CONCERT - Quasi-recette :
Grosso modo : Faire revenir un grand nombre de gousses d'aïl coupées en morceaux avec des petits piments écrasés (2 ou 3) dans l'huile d'olive en quantité, pendant que cuisent - mais restent un peu fermes - les spaghetti Bio au blé complet. Passez l'un dans l'autre rapidement pour garder bien chaud. Domingo, qui est un gastronome averti et lui-même cuisinier, a pu apprécier. Je me suis régalée de cette soirée avec des amis que j'aime et un musicien vraiment charmant.