Calligraphie et Enluminure
Le stage d'enluminure et de calligraphie s'est très agréablement déroulé. Nous nous sommes séparés en deux groupes de stagiaires, planant dans la béatitude, et avons ainsi pu nous essayer tant à l'enluminure, avec Aline, qu'à la calligraphie, avec Jef. Le sandwichage des deux thèmes a fait que les travaux ne sont pas totalement terminés, mais les ébauches sont bien là et satisfaisantes.
line avait préparé le support, les tracés (plusieurs au choix), les pigments, les feuilles d'or, les pinceaux et autres instruments. Nous n'avions plus qu'à les apposer soigneusement. J'ai choisi deux monstres visigoths zoomorphes à fond de cochenille vivifiante. Ils sont amusants, non ? Je le terminerai à la maison. Je n'ai pas mis assez de "colle" avant de passer les feuilles d'or, ce qui fait que les coins manquent de relief.
Quant à Jef, il avait lui aussi prévu les diverses feuilles avec les lignes pré-tracées et modèles, les plumes spéciales, l'encre couleur de terre et les petits encriers ronds. Ce qui fait que nous n'avions plus qu'à tremper nos plumes et suivre les explications pour commencer nos lettres de type "humanistique" :
Allez jeter un oeil curieux sur leur site (sur les images), ça vaut sincèrement le déplacement de la souris.
Nos professeurs nous ont rappelé (ou appris) ce qu'étaient :
* un cartulaire : recueil de copies en volumes (rouleaux) mais surtout sous forme de codex (pages reliées en livre) de transcriptions de titres relatifs à des biens ou droits, à des dons, afin d'en préserver une trace officielle consultable.
* un antiphonaire : (de antiphona, "Antienne", refrain d'un psaume) est un livre liturgique catholique utilisé pour les "bréviaires" ou liturgie des heures. Il comporte la première notation musicale des notes et peut être chanté.
* un compoix : ancêtre du cadastre, mais sans plan, avec mention des arpents et estimation des parcelles. Les premiers non urbains remontent au XIVe siècle. Ils servaient surtout de registres fiscaux pour la répartition de l'impôt, avant de devenir un outil de gestion communautaire. En Languedoc, les compoix sont une source essentielle pour la connaissance de l'histoire rurale.