Troubles des apprentissages : réagissons !
TDA, TDAH, TED, TOC, DYS… Des acronymes et contractions devenus courants pour désigner des troubles qui envahissent de plus en plus le milieu scolaire. On les appelle aussi hyperactivité avec ou sans difficultés attentionnelles, troubles envahissant du développement, troubles obsessionnels compulsifs, dyslexie, dyspraxie, dyscalculie… S’y ajoutent les comportements dits de la sphère autistique, ainsi que l’épilepsie et les états dépressifs.
Qu’ont donc en commun tous ces troubles qui font naître tant de questionnements chez les parents ? Et si je vous disais le magnésium ? Me répondriez-vous, à l’instar de certains prescripteurs de psychotropes zélés, que je suis adepte d’une secte* ? Et pourtant, je suis la première à prôner tout autant la méfiance face à ces groupes occultes que le respect vis-à-vis du corps médical. Vous penseriez certainement que je suis réductrice – et vous auriez, d’ailleurs, raison.
La majorité d’entre nous connaît déjà certains aspects positifs de cet oligo-élément, plus ou moins intuitivement, parce qu’il l’a lui-même testé, ou parce qu’un proche lui en a parlé. Personne ne vous dira du mal du magnésium parce qu’on connaît son innocuité. Beaucoup l’utilisent déjà pour lutter contre les effets d’un choc affectif ou d’un stress important. Cependant, ce que chacun ne sait pas, c’est que le magnésium est absolument vital et que sa carence peut entraîner des troubles très graves. Il a pourtant été dé-remboursé par la sécurité sociale.
Outre son effet antidépresseur, le Mg est connu pour générer un anticorps, la properdine, qui est un puissant bactéricide. Il calme l’hyperexcitabilité neuromusculaire, l’artériosclérose, l’hypertension et l’hyperthyroïdie. En aidant l’absorption du calcium, il prévient aussi le rachitisme et l’ostéoporose. Mais il traite également la tétanie et l’insuffisance hépatique, les troubles digestifs, active la vitamine C, fluidifie le sang, régularise les rythmes cardiaques, freine le vieillissement des cellules… Peut-être amorcez-vous un sourire amusé en pensant que la liste est trop longue pour être réaliste. Elle devrait, pour le moins, vous faire réagir et j’espère que vous vous empresserez d’en parler à votre médecin pour avoir son avis. Pour en revenir aux troubles qui empêchent un nombre sans cesse croissant d’enfants de suivre une scolarité sans heurts, il n’est sans doute pas mauvais de connaître les effets du Mg sur le comportement grâce à son action sur l’activité synaptique et de savoir qu’il devrait être proposé aux enfants, en première intention, avant de penser à lancer la panoplie lourde des antidépresseurs, antipsychotiques et autres psychostimulants, ces derniers souvent prescrits , à tort ou à raison, dans l’urgence et parfois en cocktail aussi incroyable que contradictoire, les effets de l’un étant parfois exactement à l’opposé des effets de l’autre.
En effet, nombre d’entre-nous –et j’en ai fait l’expérience en tant que parent- confrontés à un comportement hors normes de son enfant, ne savent pas vers qui se tourner et entament la valse des interlocuteurs expérimentés, du psychologue scolaire au psychiatre, poussés bien souvent par les conseils d’enseignants qui souhaitent sincèrement les aider dans leur démarche. Ce que peu savent, et les enseignants pas plus que les autres pour l’instant, c’est qu’une carence en magnésium peut être à l’origine de tels troubles ou à minima y participer. Les dernières études scientifiques sont là pour conforter ce qui était, il y a à peines quelques années, une simple observation clinique sur des centaines de patients. Pour les anglophones intéressés, je vous recommande la lecture du dernier ouvrage scientifique présenté par l’université d’Adelaide (Australie), que vous pouvez consulter ou commander en ligne : « Magnesium in the Central Nervous System », Edité en 2011 par Robert Vink et Mihai Nechifor : http://www.adelaide.edu.au/press/titles/magnesium/. Vous y lirez, notamment en chapitre 21, les découvertes et les observations concernant le trouble génétique du transport du Mg dans les cellules (Mg érythrocytaire). Car la simple carence du Mg sérique n’est pas la seule en cause dans bien des cas.
Etant donné qu’elle a participé à cette étude universitaire pour le côté français, je tenais à vous parler du Dr Mousain-Bosc, qui a suivi un grand nombre d’enfants aux symptômes évocateurs au CHU de Nîmes et qui lutte pour faire reconnaître ses travaux pour aider les enfants à se sortir aux mieux de leurs difficultés. Au fil de ses recherches, cette pédiatre s’est rendu compte que le magnésium était non seulement l’élément le plus important, avec l’oxygène et les calories, pour la production d’énergie et un modulateur de tous les types de stress, mais elle a également mis en avant l’essentialité des suppléments magnésiens puisque notre alimentation n’en apporte, en moyenne, que la moitié des doses nécessaires à notre organisme. Le Dr Mousain-Bosc note aussi qu’en cas de manifestations plus intenses de ce manque, une réactivité particulière du cerveau dépend de facteurs génétiques et environnementaux, via l’action de messagers chimiques du cerveau dont les équilibres peuvent aussi être restaurés par la nutrition du cerveau (ce que les médicaments ne peuvent pas faire). Je ne peux que vous recommander de lire son livre, qui est concis et bien plus clair que ma prose de simple parent : « La solution magnésium – Hyperactivité - autisme – Epilepsie – Dépression », Thierry Souccar Editions, 2010.
Ce que j’aimerais amener chacun à faire, à la lecture de cet article, c’est à se poser les bonnes questions et à se renseigner. J’enjoins les parents à prendre leur responsabilité en main pour le bien-être de leur enfant. J’ajoute que le magnésium n’est pas forcément la panacée et qu’il n’est qu’un élément parmi d’autres permettant bien souvent d’éviter des traitements lourds et non sans risques. Je n’oublie pas les diverses thérapies mises en place par des spécialistes comme les psychologues, psychomotriciens, orthophonistes et j’en passe, ni les aides qu’apportent certaines associations. Tous ont leur utilité, qui n’est plus à prouver. Au final, les mieux placés pour savoir dans quel sens aider leur enfant, ce sont les parents.
Les lecteurs désireux de comprendre la question controversée de l’évolution psychiatrique pourront, en outre, se procurer un ouvrage intéressant traitant d’un manuel américain des symptômes : « Pour en finir avec le carcan du DSM », aux Editions Erès, 2011. Ce livret présente l’avis d’une quinzaine d’éminents psychiatres, psychologues et psychanalistes qui questionnent la valeur scientifique du manuel américain des désordres mentaux, le « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders » (DSM), en passe de devenir la référence universelle. Un ouvrage informatif et édifiant à mettre d’urgence entre les mains des parents qui se posent des questions sur l’avenir de leur enfant (et sur le leur).
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* La secte de la Scientologie tient un raisonnement systématique anti médicaments psychotropes qu’elle clame avec véhémence. Il est donc tentant pour les prescripteurs d’incriminer cette secte lorsque l’on se questionne sur la nécessité de certains traitements lourds dont on semble vouloir nous minimiser les risques. Se poser des questions ne veut pas dire que l’on soit systématiquement « anti » et les psychiatres ne sont pas à jeter avec l’eau du bain. Néanmoins, je me demande si une veille/évaluation de certaines pratiques ne serait pas envisageable.
NB : L’auteur n’a aucun lien personnel ou professionnel avec aucune des personnes citées ni avec aucun laboratoire. C’est une mère qui veut faire partager son expérience positive.
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