Histologie
Comme vous vous y attendiez, je passe du coq à l'âne. D'un poème d'Edith Azam à un survol de l'histologie.
L'histologie, kezako ?
Le terme "histologie" vient du grec "histos", qui signifie "tissu" et "logos", qui veut dire "discours" ou "science de". Cette science comprend l'étude des tissus aussi bien végétaux qu'animaux. Depuis une quarantaine d'annes, le terme englobe l'étude microscopique, qu'elle soit tissulaire ou cellulaire (voir l'article sur la cytologie) ou organique. Elle embrasse tout autant le fonctionnement que la structure, fournissant une structure de base pour l'étude de la physiologie.
Extrait de "Histologie" de T.S. et C.R. Leeson, Masson & Cie, 1971
Ne dirait-on pas un plan de quartier de "Wisteria Lane" ?
Les liens entre structures et fonctions expliquent sans doute pourquoi l'histologie est un sujet aussi passionnant. De la structure, on peut déduire beaucoup sur la fonction et inversement. Bien que la microscopie électronique, qui a permis bien des avancées, ait débuté vers les années 1930, son utilisation ne s'est étendue aux travaux biologiques qu'aux environs de 1940 et surtout à partir de 1950, depuis que les coupes fines sont devenues des méthodes de routine.
La microscopie date du XVIIe siècle, époque où Robert Hooke et Marcello Malpighi étudiaient les premières structures au moyen de simples loupes. C'est au début du XIXe siècle que le microscope se développa de façon notable. Robert Brow (1831) découvrit le noyau, Shleiden (1838) et Schwann (1839) énoncèrent la "théorie cellulaire". En 1841, Henlé publia le premier traité d'histologie humaine. Virchow (1863) décrivit le corps humain comme "un état cellulaire" et commença la classification des différents types de cellules.
Plusieurs types de microscopes sont utilisés : à contraste de phase, interférentiel, à fond noir, à ultra-violet, à rayon-X, électronique. Il faut préparer les tissus, le plus souvent vivants, en les fixant et en les colorant. Le montage permet d'oter l'excès de colorant par lavage à l'eau ou à l'alcool. Puis la coupe est passée dans un agent éclaircissant et égouttée. On place sur celle-ci une goute d'un milieu de montage, tel le baume du Canada, qui a un indice de réfraction égal à celui du verre. Vient alors l'observation. Pour augmenter la visibilité de lecture de certaines cellules libres incolores, on utilise, par exemple, le microscope à contraste de phase.
Un jour où je chinais sur le marché, j'ai trouvé un ouvrage : "Histologie", de T.S. et C.R. Leeson, Masson & Cie, 1971. Je l'ai feuilleté et j'ai été emballée tellement le livre contenait d'information sur les tissus et les organes, ainsi qu'un nombre incroyable de microphotos (toutes en noir et blanc). Je me suis dit que j'allais peut-être enfin comprendre les fonctionnements intratissulaires et intracellulaires. Inutile de vous dire que je n'en ai lu qu'une petite partie car l'ouvrage est assez pointu. Je choisis un chapitre de temps en temps : "Cellules basophiles, hormones de croissance, plasma, lymphe, durée de vie des cellules sanguines, synapse, canaux excréteurs, placenta... le choix est immense. Si la compréhension micro-anatomique vous intéresse, je pense que cet ouvrage, bien que n'étant pas récent, est un incontournable car il est précis et bien organisé.
J'aurais bien posté l'extrait sur la synapse, mais il est trop long pour ce petit billet. Le but de celui-ci est simplement de vous titiller afin que vous recherchiez par vous-mêmes, si vous avez, comme moi, l'intérêt baladeur.